
Biographie
20 février 1998. Sur le plateau des victoires
de la musique, un jeune homme hilare reçoit le trophée de la
révélation. Devant un parterre conquis, il remercie, comme il se doit,
la profession et le public puis, ému et impressionné, brandit son âge
-20 ans- comme un étendard. 20 ans, le plus bel argument de sa
victoire.
Jamais Faudel ne laissera dire à quiconque que ce ne fut pas
le plus bel âge de sa vie.
Débarqué quelques mois auparavant, de la Cité du Val Fourré avec, dans
ses bagages, le tube francarabe « Tellement N’Brick », le jeune beur
rieur venait de séduire trois générations. Né le 6 juin 1978, à
Mantes-la-Jolie (Yvelines), Faudel (traduisez : bienvenu !), fils d’un
ouvrier algérois et d’une mère originaire de Tlemcen, s’est mis dans la
poche les gamines, leurs frangines, leurs mamans et leurs grand-mères.
Un enthousiasme communicatif, un charme désarmant, une spontanéité qui
sonne vrai. Ami et confident rêvé pour les unes, gendre idéal ou
petit-fils modèle pour les autres.
Résultat : « Baïda » (la Blanche), son premier album, se vendra à plus
de 300 000 exemplaires.
Regardé de travers par les puristes du raï
(«
parce que j’avais pris le parti de chanter en Français aussi bien qu’en
Arabe »),
il force le respect des plus récalcitrants grâce à « 1, 2, 3,
soleils ! » au Palais omnisports de Paris Bercy,
le 25 septembre 1998
aux côtés de ses pairs Khaled et Rachid Taha. Orchestré de main de
maître par le musicien techno-pop Steve Hillage, le CD du concert à
trois voix dépasse le million d’exemplaires. « Après « 1,2,3 soleils »,
on a commencé à me prendre au sérieux. »
Sur un plateau de télévision, Serge Moati est, lui aussi, conquis par
le charisme de Faudel.
Le réalisateur de « La croisade des enfants »
lui offre le rôle de Barouk, narrateur de son téléfilm « Jésus » qui
explose l’audimat sur TF1, à la fin 1999. Après une incursion dans le
cinéma d’auteur (« Le battement d’ailes du papillon »),
Faudel revient
à la musique et pense pouvoir se consacrer exclusivement à
l’élaboration
de « Samra » (peau mate), son deuxième album.
La voix rauque de Aimara, sa grand-mère qui faisait le bonheur des
mariages dans les environs d’Oran,
lui a-t-elle soufflé de jeter
l’ancre au large d’autres rivages ?
Après un premier disque en guise de
carte de visite, ce deuxième opus porte parfaitement son nom :
sang
mêlé de rythmes pop et de percussions orientales qui flirtent avec les
mélodies lancinantes d’Oum Khalsoum. D’ailleurs, l’Égypte, Dubaï, le
Liban et la Turquie ne restent pas sourds à cet univers.
S’ouvrent les
portes du Moyen Orient. « Les concerts se sont enchaînés.
J’ai pu
chanter deux duos somptueux avec les superstars que sont Ragreb Halama
et Hamel Higazi. » En France,
tous les ingrédients sont réunis pour
faire de ce disque l’album qui confirmera Faudel
au firmament des
étoiles de la chanson : « Salsaraï », un duo avec le Colombien Yuri
Buenaventura,
la complicité de Lionel Florence, « tubeur » en série par
excellence. La voix a mûri. La passion est restée intacte.
Critique
élogieuse. Mais Faudel, épuisé par le marathon auquel il se livre
depuis des années, n’est pas en mesure de défendre l’album comme il le
devrait. M6 le propulse héros de la série « Le pion » où il retrouve
Serge Moati (un deuxième papa qu’il peut appeler à n’importe quel
moment) qui prend un malin plaisir à lui donner la réplique.
En 2003 il sort son 3eme album « un autre soleil « avec le tube je veux vivre.
En 2006, Faudel a sorti le 11 septembre un album intitulé « mon pays »,
le premier single qui en est extrait porte le même nom. Il marque
l’affirmation de l’identité de Faudel.
Faudel est fier de ses origines mais se sent à 100% francais… Les
titres « Mon pays »,
« Mundial corrida », « Alger USA » ou Haya ont
permis à Faudel de réaliser un beau come back.