LES RUBETTES








La Voix du Nord - Edition du mardi 22 mai 2007
Pour la première édition de la fête de l'Aa,
Bourthes a fait très fort en parvenant à faire venir dans le Haut-Pays les mythiques Rubettes pour un concert qui restera dans les mémoires.
Mais si, souvenez-vous. Ils portaient des chemises col « pelle à tarte » et surtout des énormes casquettes multicolores.
Et dans les années 70, les radios passaient en boucle Sugar Baby love . Voilà, vous y êtes : les Rubettes,
un groupe anglais jouant une musique pop sucrée et empilant tubes sur tubes entre 1974 et 1979.
Et bien samedi soir, les fans ont pu entendre Alan Williams, John Richardson et Mick Clarke, les trois membres des Rubettes,
sur les cinq qui composaient la formation d'origine, rejouer toutes leurs rengaines dans une ambiance de folie que l'on doit en grande partie à la gente féminine.
Et en plus d'avoir le talent d'avoir composé des chansons qui sont encore dans nos têtes trente-cinq ans après, ils sont sympas les Rubettes. Surtout Alan Williams, le chanteur.
Après le concert, celui-ci n'hésite pas à descendre de la scène pour aller à la rencontre de son public.
Et ce sont les filles qui se précipitent pour se faire prendre en photo avec lui et lui arracher un bisou. Le voilà dans la mémoire d'au moins 527 téléphones portables…
Le plus étonnant, c'est que les Rubettes n'ont jamais arrêté. Et qu'ils n'hésitent pas à se produire là où on les demande.
Même dans les petits villages comme Bourthes. Et on les demande beaucoup. «  Nous avons vendu 30 millions de disques dont 10 millions en France , explique Alan Williams.
Et on ne nous a jamais oubliés
. Nous n'avons jamais arrêté de travailler. Nous faisons 50 à 60 concerts par an partout en Europe.  »
Et pas seulement dans les kermesses de village. Après Bourthes, Allan William et ses collègues sont partis le lendemain pour un concert en Angleterre pour enchaîner lundi en Pologne,
à Varsovie où 15 000 personnes les attendaient. «  Grandes salles, petites salles, on fait tout , explique Alan Williams. Mais j'aime bien les ambiances comme celle de cette kermesse.
On voit le public on est en contact avec eux. C'est direct. Ici à Bourthes, ils sont très gentils, très enthousiastes.
 » Quand il ne chante pas sur scène,
Alan Williams s'occupe de sa maison d'édition en Angleterre et vient parfois se reposer en France dans la maison qu'il a acheté en Normandie.
Quant au comité des fêtes, il peut être satisfait de sa première édition de la fête de l'Aa,
même si le groupe les Mauvaises Langues a dû annuler sa prestation pour des raisons familiales.
il a été remplacé au pied levé par Jeff Kino qui, lui aussi a fait passer un agréable moment aux Bourthois.
Voilà une première édition qui fera date. Pour la deuxième, après les Rubettes, pourquoi ne pas inviter les Rolling Stones ?
Allez « chiche » et rendez-vous l'année prochaine, même date même lieu. •  
FABRICE LEVIEL